1. |
Contes de Malheur
04:22
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Contes de malheur
J’avais le goût d’aller prendre une marche
Je descends l’escalier pour aller prendre ma marche
J’ouvre la porte et qui je vois pas dans les marches
C’est mon facteur et ses comptes de malheur
Je déambulais peinard sur le trottoir
Kickant les cailloux sur le trottoir
J’évitais les craques sur le trottoir
Et les passants qui passaient par là
Mais mon regard n’a pu éviter ton aura
La distance entre nous
Diminue pas à pas
Que faire, que peux-je, veux tu me dire où chu là
Ma tête oubliée
Aurait dû être là
J’avais le goût de te connaître
Toi qui marchais et s’enlignais vers moi
Une idée folle me passa par la tête
D’allonger le pied pour te faire la jambette
Il n’en fut pas plus pour faire connaissance
Sous une pluie de jurons je rentrais dans ton existence
Mais tu ne semblais guère apprécier ma présence
Alors je t’ai dis : Enchanté moi c’est Guy!
Maudit que j’ai le don de me mettre les pieds dans les plats
De trouver quoi faire
Quand il faut pas
Maudit chu con dès que le jour se lève
Tout le monde a peur
La nuit s’achève
Sous ta mine basse un peu déconfite
Se dessinait un visage dissipé
Dans une flaque de sang ma petite
Se baignait ton nez quelque peu amoché
En voulant te relever en esquivant les coups
Surgissant, rugissant de chez pas où
V’là ton amant la mort aux dents
Bien déterminé à me dévisser la tête du cou
Maudit que j’ai le don de me mettre les pieds dans les plats
De trouver quoi faire
Quand il faut pas
Maudit chu con dès que le jour se lève
Tout le monde a peur
La nuit s’achève
J’avais le goût d’aller prendre une marche
J’aurais du rester assis dans les marches
À jaser peinard avec mon facteur
Et lui raconter mes contes de malheurs
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2. |
Gaspard le coutelier
03:30
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Gaspard le coutelier
Un vent étrange souffle sur la ville
Un vendredi au teint pâle
Tout le monde fait ce qu’il a à faire
Même le chien
Un homme étrange dans la ville
Un homme hautain, au teint pâle
Se ballade la laisse à la main
Avec son chien
Dans sa poche un long couteau
Fraîchement aspergé de sang
Laisse transparaître une tache
Que renifle le chien
Que s’est-il passé cette nuit
Que fait donc cet homme ici, et qui est-il?
On le surnomme Gaspard
Gaspard le coutelier
Il gagne sa vie
Grâce à la mort
Ils est tueur à gages
Et dégaine son couteau
Quand le jour se dégage
Fini le repos
Il observe sa proie
Oublie la morale
Et quand son chien aboie
C’est le signal
Tout a été prévu
La pointure du couteau
Le corps dans le bahut
Caché sous les flots
Jamais laisser d’indices
C’est la base du métier
Travailler sans complice
Sinon vous regretterez
Porter les gants
Et un joli sourire
Soyez élégant
Pour vous enfuir
Un vent souffle sur la ville
Çà sent pas la rose
Un vendredi comme mille
Un peu morose
Un drame est survenu
Ou était-ce le troisième
Un homme sur l’avenue
Bêtement se promène
Un chien à ses cotés
Seul témoin légitime
S’amuse à lécher
L’arme du crime
On le surnomme Gaspard
Gaspard le coutelier
Il gagne sa vie
Grâce à la mort
Il est tueur à gages
Et ressert son couteau
Quand la nuit se dégage
Fini le boulot
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3. |
Faut pas ou faux pas
03:18
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Faut pas ou faux pas
Faut pas mettre de chapeau à la table
Faut pas mettre le pied sur le chapeau
Faut pas se sentir coupable
Si on a besoin d’un peu de repos
Faut pas péter sous les draps
Faut pas brasser les odeurs
Faut pas faire de faux pas
Ni mélanger les couleurs
Faut pas vendre ce qu’on a pas, Faut pas, Faut pas!
Faut pas jouer dans son nez
Faut pas être né pour rien
Faut pas rien donner
Toujours essayer de négocier
Faut pas tromper sa femme
Faut pas que d’autres femmes nous tirent la trompe
Faut pas que je me trompe
Dans ce couplet un peu infâme
Faut pas mentir dans aucun cas, Faut pas, Faut pas!
Faut pas tuer la peau de l’ours
Avant de l’avoir connu
Faut pas juger quelqu’un
Sans l’avoir vendu
Faut pas dire fontaine qui coule
Ne ramasse pas mousse
Mais plutôt pierre qui déboule
Dans l’eau éclabousse
Faut pas s’en prendre à plus petit que soi
Même si on est nain
Faut pas froisser sa chemise de soie
Avec une tranche de pain
Faut pas rire des autres
Mais plutôt de soi
À moins qu’on se prenne pour un autre
Cela va de soi
Faut pas boire sa paye
C’est dur à digérer
Faut pas parler la bouche pleine
Quand la paye veut remonter
Faut pas écouter ce que je dis là Faut pas Faut pas!
Faut pas se prendre au sérieux
Faut pas se prendre pour un autre
Faut pas se prendre pour un dieu
Ni l’un de ses apôtres
Faut pas se faire prendre au jeu
Du m’as tu vu parmi les autres
Faut pas se prendre au sérieux
Ni rester au bas de la côte
Mais faire ses erreurs et ses faux pas, Faux pas faux pas!
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4. |
Nonchalant
04:01
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Nonchalant
L’ambiance était parfaite et le repas exquis
Les sourires en fête, et les verres à demi
J’ai rempli ta coupe, t’as débordé la mienne
Tu m’as refilé ta coupe et la sainte migraine
J’ai la gueule de bois, des fourmis dans la tête
Le pied nonchalant, que c’est achalant
J’ai la gueule de bois, des abeilles dans la tête
Tout l’insectarium, dans mon décorum
Le soleil était chaud, le fauteuil confortable
Le paradis château, ici à ma table
J’ai levé la bouteille, vidée jusqu'à la lie
Vidée jusqu’au sommeil, s’étendre dans son lit
La musique était bonne et on ne cessait de danser
Ces chants qu’on fredonne, le temps peut passer
Ils ont rempli mon verre, je n’ai point résisté
J’ai rempli les leurs, ils m’ont imité
Comme j’ai un grand cœur, une nouvelle tournée
Mais un mal de cœur fit tout mal tournée
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5. |
La boulangère
02:27
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La Boulangère
Mauvaise nouvelle dans le quartier
Problème d’adultère
La femme du boulanger est bien populaire
On l’a surprise à hurler, hurler au désespoir
Dans une position qui vous jettes les culottes à terre
Dans le bureau du gérant
De la caisse populaire
Où elle venait faire ses dépôts de façon hebdomadaire
En retrait des regards donnait chair contre sa peau
Mais elle s’est délectée un p’tit peu trop
Apprenant les mésaventures
De sa plantureuse boulangère
Notre pauvre cocufié rouge de colère
S’agrippa à deux mains sur sa baguette de pain
Voulant se transpercer le cœur, mais en vain
Voix : Animateur
Nous interrompons la présente chanson pour un bulletin spécial de nouvelle :
Voix : la Journaliste
-Bonjour Pierre
Voix : Animateur
Bonjour Claudette, y parait que ça brasse à Baguetteville ?
Voix : la Journaliste
-Oui, Pierre, Nous apprenons que depuis quelques jours,
Les habitants de Baguetteville, ville située au nord de Pain- Tendre, sont privés de leur seule boulangerie et de ses excellents produits, car plongé dans une grande dépression, le boulanger a mit fin à ses occupations. Au grand désarroi de la population.
C’était Claudette Poirière 10 4
Révoltées par la situation
Les femmes du voisinage
Se sont rebellées contre la briseuse de ménage
Elles l’ont jugée assez vite sur la place publique
Toutes prêtes à lui lancer des briques
Quand la première voulu s’élancer
On entendit une voix
``Que celles qui sont restées fidèles s’approchent de moi``
Aucune d’elle n’a bougée en direction du boulanger
Tu parles d’une méchante ville de cocufiés
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6. |
N'allez pas croire
03:31
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N’allez pas croire
N’allez pas croire tout ce qu’on raconte
Toutes ces histoires sur mon compte
Ne gober pas tout ce qu’on vous dit
Même si, ce qui est vrai, est dit
Ne cherchez pas à me comprendre
Ou bien à vouloir me défendre
Ne me jugez pas à tort ou raison
Car si j’ai tort, elle a raison
Je ne suis pas un menteur
Un charlatan hypocrite
Un arracheur de cœur
Un don Juan émérite
Je ne suis pas insensé
Et encore moins insatiable
Je ne suis pas irrité
Mais un peu irritable
Ne posé pas trop de questions
Laissé couler les informations
Débarrassez vous de tout soupçon
Car le doute, certes manque de conviction
N’allez pas croire tout ce qu’on raconte
Toutes ces histoires sur mon compte
Ne gober pas tout ce qu’on vous dit
Même si, ce qui est vrai, est dit
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7. |
On est là!
02:19
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On est là !
On est là pis on part
On est là pis on revient
On se demande qui a tort
Qui a tordu le chemin
On est là pis on prend
Toute sorte de détour
On se demande qui, qui ment
Qui est ce qui m’entoure
On se demande ce que l’on fait
Ce que l’on fait sur la terre
Faisons nous ce qui nous plaît
Ou vivons nous pour plaire?
Autant de questions
Que nous apporte le temps
Mais jamais sans réponse
Si on le prend le temps
On est là pis on se colle
Dans le fauteuil de l’ennui
L’esprit rivé au sol
Par le spectre de la TV
On est là pis on attend
On attend que vienne le moment
Le moment qu’on attend
Qu’on attend qui vienne
Qu’on attend qui vienne
On est des milliers
Des millions, des milliards
A toujours rêver
A ce qu’on ferra plus tard
On s’accroche à la vie
En songeant à la mort
Et l’on meurt d’envie
D’améliorer son sort
Et on croit au destin
Si on peut se le payer
Et on fait ce qu’on peut
Ce qu’on peut s’acheter
Et si tout se termine
En phase terminale
Venu le moment ultime
De lever le voile
Serons-nous sans remords
Au détour des tourments
Serons-nous sans remords
Au détour des tourments
On est là pis on attend
On attend que vienne le moment
Le moment qu’on attend
Qu’on attend qui vienne
On est là pis on part
Mais on revient plus
On est bel et bien mort
Bien attendu
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8. |
Jugement dernier
02:38
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Jugement dernier
T’as marché sur les nuages
T’as volé sous terre
T’as craché dans les airs
Un tas de paroles en l’air
T’as vécu avec tes torts
Et tout tes travers
T’as vécu l’impossible
Et vaincu l’invisible
T’as pété plus haut que le trou
T’as fait les 400 coups
Pis aujourd’hui, tu prends ton trou
Tu penses avoir tout fait
Pour te faire aimer
Toi qui aimais tant haïr
Qu’y attendait pas à rire
T’as traîné dans les bars
Et tous les repères
Clandestin sans borne
Profiteur de misère
T’as pété plus haut que le trou
T’as fait les 400 coups
Pis aujourd’hui, tu prends ton trou
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9. |
La lune en verseau
04:38
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La Lune en verseau
Vaut mieux rester tranquille
La lune est en verseau
Demeurer immobile
Ne pas battre le fer chaud
Les astres sont formels
Ne rien faire du tout
Manger, dormir certes
Boire un peu, mais pas beaucoup
Opposée à mercure
Point à ne pas négliger
Cette lune loin d’être obscure
Me dicte de ne pas penser
De remettre à plus tard
Toutes formes de décisions
Qu’il est parfois préférable
De passer à l’inaction
C’est drôle, cette journée
Je crois qu’elle est pour moi
Bien belle philosophie
Dans les astres aujourd’hui
Je reprends mon café
Qui est d’accord avec moi
Qui me dit reste assis
Allez sirote moi
Je n’ai pas envie de finir ma vie
Finir ma vie amer et froid
Incrédule souvent
Perplexe face au présage
Moi qui normalement
Ne crois pas les devins, les sages
Va savoir pourquoi
J’adhère à leur propos
Mais il faudrait bien
Avertir le bureau
Que ma présence sera absente
Que demain il faudra voir
Laisser les clients en attente
En leur donnant l’espoir
Mais pas moyen de rejoindre personne
Toujours ce foutu répondeur
Mais voilà ma tête qui résonne
Et qui trouve dans ses profondeurs
Bien sûr que çà ne répond pas
J’aurais dû y penser avant
Le patron est du même signe que moi
Plus besoin de m’en faire autant
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10. |
Le tour du Canada
04:33
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Le tour du Canada
Je me suis levé à matin
Question de changer mes habitudes
J’embarque dans mon auto
Pour aller promener ma solitude
Mon instinct m’amène sur l’autoroute 20
Direction Gaspé, vive les vents marins
Mais c’est à ce moment, voyant mes intentions
Que mon bon char fit acte de trahison
Fouta les breaks, embraya du reculons
Prenant le contrôle de la situation
Y’dit moi je m’en va faire le tour du Canada
Voir les rocheuses
Et ma famille à Oshawa
Voir les prairies
Traverser l’Alberta
Faire une baignade dans chutes Niagara
Pis c’é là qui s’est mit à bucké
Du à une surdose d’humidité
Fallu changer tout le système d’allumage
Car il voulait poursuivre son voyage
De retour sur la Trans-Canadienne
Il se mit encore à faire des siennes
Ne pouvant éviter un beau gros trou
Perdu son muffler et deux caps de roue
Mais y veut encore faire le tour du Canada
Voir les rocheuses
Et sa famille à Oshawa
Voir les prairies
Traverser l’Alberta
Passer une nuit blanche à Ottawa
Pis c’é là qui s’est fait agressé
Deux inconnus lui ont pénétrés
Un bout de tuyau dans le but lui siphonner
Tout le bon gaz que j’avais payé
Et pis moi en bon samaritain
Lui consenti de refaire le plein
Me promettant de traverser à Hull
Mais l’écœurant y’a pas tenu parole
Y’dit moi je m’en va faire le tour du Canada
Voir les Blues Jays
Et ma famille à Oshawa
Voir les prairies
Traverser l’Alberta
Voir les rocheuses et prendre mon pied là bas
Et c’est là, comble de malheur
Un face à face avec un tracteur
Déclencha une fatale avalanche
Une fin abrupte en ce beau dimanche
Par miracle j’ai sorti des décombres
En cacarnack, je voulais tuer tout le monde
Arrive un anglais, « can I help you »
Mange donc la marde, je veux m’en retourner chez nous
J’ai dit moé j’m’en vas, faire le tour du Québec
Voir Jonquière
Et la couvrir de bec
Voir la Beauce
Et prendre une bière avec
Aller aux danseuses et trouver çà correct
Et j’ai dit, je veux m’en retourner chez nous
Faire le Québec
Assis sur mon Ski-Doo
Voir Percé
Traverser son trou
Voir Montréal et me sentir chez nous
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11. |
Relaxe
03:44
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Relaxe
Quand arrive les heures
Ou se meurent les pleurs
Quand viens le temps
Qu’il faut le prendre
Quand tout ressemble à rien
Relaxe
Quand tout se bouscule
Et que tout tombe
Quand la vie t’encule
Et que tu ne te sens plus de ce monde
Quand tout te semble chien
Relaxe
Relaxe, prend çà comme çà viens
Slaque délousse la cravate
Relaxe relaxe
Quand sourire te fait mal
Et que tes joues en tremblent
Quand le spleen s’installent
Dans tes souvenirs d’enfance
Quand tout rime avec rien
Relaxe
Relaxe, prend çà comme çà viens
Slaque délousse la cravate
Relaxe, prends çà comme çà viens
Slaque et arrète les farces plates
Relaxe, Relaxe
Quand le chemin du coeur
N’est qu’un simple cul de sac
Quand les lignes de ta main
s’envolent et s’effacent
Quand tu ressens plus rien
Relaxe relaxe relaxe
Quand arrive les heures Ou se meurt les pleurs
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12. |
Traces et contrastes
03:27
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Traces et contrastes
La vie est courte
Les semaines sont longues
Que faut-il comprendre là dedans?
Les jupes sont courtes
Les jambes sont longues
À l’arrivée du printemps
Mon détergent est
Plus puissant qu’avant
Mais rien n`bas l’original évidemment
On vit
A cent à l’heure
Des communications
Chacun traîne
Son cellulaire
Quand il quitte la maison
Mais on aime mieux
Parler à son chien
Quand se pointe le voisin
La vie est pleine de contraste
De traces laissées par les cons
Qui ne constate pas les traces
Que laissent leurs opinions
On nage en pleine décadence
Mais tout le monde s’en balance
Les comptes arrivent
La paye s’envole
Et chaque jeudi çà recommence
Les guerres récidivent
La paix dégringole
À chaque jour sa souffrance
Le monde est fou
Plus innocent qu’avant
Mais rien n`égal Bush évidemment
On se plaint
Des froids d’hiver
Et des chaleurs d’été
On aime
Les hivers blancs
Et les filles bronzées
Mais la pelle
Et le cancer de la peau
Ne laisse personne ni froid ni chaud
La vie est pleine de contraste
De traces laissées par les cons
Qui ne constate pas les traces
Que laissent leurs opinions
On nage en pleine décadence
Mais tout le monde s’en balance
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13. |
Richard de la rue
01:59
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Richard de la rue
Je m’appelle Richard
Je suis un clochard
J’habite St-Laurent
Depuis bientôt trois ans
J’ai une belle maison
est faite en carton
Carton St-Laurent
C’est plus résistant
Mes deux seuls amis
Un chat, une souris
On sacré leur camp
Parce que je les battais tout le temps
Au Monopoly
Mon chat, ma souris on sacré leur camp, les mauvais perdant.
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Guy Briere Trois Rivières, Québec
Guy Brière est un dessinateur de chanson qui se démarque par un style d'écriture coloré, teinté d'humour et de poésie.
Entrez donc dans son monde empreint de contrastes.
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